L’ASMPA-R entre en service dans l’aéronavale !
- Avia news
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
C’est une étape importante qui vient d’être franchie chez nos voisins : l’aéronavale française voit l’entrée en service du missile stratégique ASMPA-R entré en service en équipant les Rafale Marine.

Rafale M aevc l'ASMPA-R sous le ventre @ Aéronavale française
Opération DIOMEDE
Cette semaine, un Rafale Marine a conduit avec succès un tir d’évaluation du missile stratégique Air-sol moyenne portée amélioré rénové (ASMPA-R), sans charge embarquée, au terme d’un vol représentatif d’un raid nucléaire. Il s’agit du second tir de l’ASMPA-R et du premier effectué par la Force aéronavale nucléaire (FANU). Ce tir intervient seulement quelques jours après la mise en service opérationnelle (MSO) du missile ASMPA-R au sein de la FANU. Ce missile était déjà en service dans les Forces aériennes stratégiques (FAS) depuis 2023. Prévue de longue date, cette opération réussie concrétise l’ambition de la force de dissuasion nucléaire.
Le tir s'est déroulé sur le site de DGA Essais de missiles qui assurait la sécurité de l'essai. Le centre de la DGA, grâce à ses moyens situés à Biscarrosse (40), Hourtin (33) et Quimper (29) a en outre suivi l’ensemble de la trajectoire du couple Rafale M puis du vol libre du missile après son tir.
L’ASMP rénové
La nouvelle génération du missile de croisière nucléaire ASMP (Air-sol moyenne portée) a été présentée pour la première fois après un tir d'essai à blanc marquant son entrée en service au sein de la Marine nationale.
L'ASMPA-R (R pour rénové) tel qu'observé sur les nouvelles photos, présente une apparence très similaire à celle de l'ASMPA-A, les ailerons du nouveau modèle diffèrent cependant légèrement de ceux de son prédécesseur. Le missile testé le 13 novembre aurait une portée estimée à 600 kilomètres, supérieure d'une centaine de kilomètres à celle de l'ASMPA-A, bien que les détails techniques n'aient pas été dévoilés par le ministère des Armées et restent bien entendu confidentiels.
La capacité de déployer rapidement une charge nucléaire à bord d'un avion porteur est désormais unique en France au sein de l'OTAN et de ses alliés. Les missiles de croisière à capacité nucléaire français sont conçus pour offrir une option substratégique plus flexible, complémentaire aux quatre sous-marins lanceurs d'engins balistiques de classe Triomphant. Comme la plupart des puissances nucléaires, la France refuse de s'engager dans une politique de « non-recours en premier » et se réserve la possibilité de mener une frappe nucléaire préventive si elle le juge nécessaire. Le missile ASMPA-R peut être employé dans un tel scénario comme ultime tir de semonce avant le déploiement de missiles balistiques.



