Une vision plus claire du J-36 chinois !
- Avia news
- 8 juin
- 4 min de lecture
À la suite de la diffusion d’une nouvelle image de l’avion de combat J-36 chinois, il a été possible de la retravailler à l’aide d’une IA afin d’en obtenir plus de détails. Le résultat est fulgurant et permet d’en savoir un peu plus.

L'image retravaillée du J-36 @ Mplifier1975
La photo
La nouvelle photographie un peu floue de base montre le J-36 au sol. Cette image pourtant de meilleure qualité est loin d’être parfaite et pourtant, à ce stade, il s’agit de la meilleure vue de face de l'appareil à ce jour. Mais elle permet en combinaison avec d’autres un retravail avec l’IA et donc d’obtenir des images de synthèse qui révèlent les contours bien réels de l’avion furtif chinois. C’est à partir de celles-ci que Mplifer1975 a réussi à nous rendre deux images très réalistes.

L'image originale au téléobjectif
Ce qui apparaît
Cet ensemble de photos confirme que l’avion serait bien un appareil lourd, probablement un bombardier. La disposition des sièges est bien de type côte à côte. Par ailleurs, l’avion dispose
de deux baies d'armes plus petites qui flanquent la grande baie d'armes ventrale de l'avion. Ce qui confirme également un volume interne important en matière d’emport interne.
Les deux baies auxiliaires seraient particulièrement utiles pour les missiles air-air et les armes air-sol guidées de plus petite taille, ce qui permettrait de réserver la baie centrale caverneuse à des charges plus importantes, notamment des armes à distance de sécurité surdimensionnées.
Le travail d’imagerie nous offre pour la première fois la possibilité de découvrir les entrées d'air trapézoïdales inférieures de chaque côté du cockpit du J-36, ainsi que de l'entrée d'air dorsale, qui sont liées à la configuration unique avec trois moteurs de l'avion, sans oublier les HUD du poste de pilotage.
Ce que l’on peut déduire
Les détails actuellement connus du Chengdu J-36 mettent en évidence ses caractéristiques de conception furtive, notamment la configuration de l'aile en forme de losange, visant à réduire considérablement la section transversale. On notera la capacité de l'avion à maintenir son contrôle sans stabilisateurs traditionnels, ce qui témoigne de ses systèmes de contrôle de vol sophistiqués. Ce choix de conception réduit non seulement la traînée, mais améliore également la furtivité en minimisant la section transversale radar sous différents angles, un attribut essentiel pour un chasseur visant à pénétrer les systèmes de défense aérienne les plus avancés dans l'espace aérien contesté. L’autre élément important porte sur le fait que le J-36 n'est pas seulement un chasseur, mais bien un avion multirôle de supériorité aérienne pouvant mener des frappes de pénétration profonde, transportant un mélange de munitions air-air et air-sol.
Cette polyvalence, combinée à des systèmes avancés de propulsion et de capteurs, fait allusion à une nouvelle ère de combat où les aéronefs de cinquième et de sixième génération vont redéfinir la façon dont les batailles aériennes sont menées, en mettant l'accent sur la guerre centrée sur le réseau et l'intégration des systèmes sans pilote.

Retravail de profil @ Mplifier1975
Chengdu Aircraft Corporation (CAC) J-36
En janvier 2019, le Dr Wang Haifeng, concepteur en chef de la Chengdu Aircraft Corporation (CAC), a annoncé que la Chine avait lancé des recherches préliminaires sur un avion de sixième génération, prévoyant que le programme aboutirait d'ici 2035. Ce projet a été réitéré par les médias d'État chinois en 2021.
En 2018, la Chengdu Aircraft Corporation aurait soumis huit propositions pour la conception d'un chasseur de sixième génération et quatre modèles auraient été testés en soufflerie à basse altitude.
En octobre 2021, un avion de combat sans queue a été repéré dans les installations de la Chengdu Aircraft Corporation. Des renseignements et des rumeurs indiquaient que les modèles chinois utiliseraient une configuration d'aile volante sans queue ou de pointe de flèche volante offrant une furtivité à large bande supérieure à celle des chasseurs de la génération précédente, de nouvelles technologies de propulsion, des capteurs améliorés permettant à l'avion d'opérer aux côtés d'avions de combat sans pilote ou de véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV), etc.
Le J-36 est conçu pour combiner des performances supersoniques avec une furtivité dans tous les aspects.
Il n'y a pas de surfaces de queue verticales ni de surfaces de contrôle visibles autres que les bords de traînage de l'aile, avec cinq panneaux mobiles de chaque côté et un derrière chaque moteur ; de telles surfaces sont appelées « élevons ». Il est possible qu'il y ait des effecteurs de contrôle de vol que nous n'avons pas encore vus, tels que des panneaux dans la surface supérieure de l'aile. Les lignes de charnière des surfaces de bord de fuite semblent être recouvertes de peaux flexibles. La paire extérieure de surfaces est divisée horizontalement pour former des gouvernails de frein, comme sur le B-2 et le B-21.
Les « Élévons » ont fourni de manière fiable un contrôle du tangage et du roulis depuis les années 1950, mais se passer de la queue verticale est un défi, et plus encore avec un avion supersonique. Le J-36 peut compter sur ses gouvernails de frein lorsqu'il n'est pas proche d'un ennemi. Mais, pour la furtivité dans une zone de menace, il faudra les garder fermés et utiliser à la fois des effets aérodynamiques et propulsifs pour garder l'extrémité pointue devant, ce qui nous amène à une autre caractéristique presque unique.
L’avion emporte trois moteurs, côte à côte à l'arrière du large fuselage central. Des entrées de type F-22 avec des lèvres balayées et inclinées, sous le bord d'attaque de l'aile, alimentent les moteurs gauche et droit, et le moteur central est alimenté par une entrée supersonique sans déviateur au-dessus du corps.
Les trois échappements des moteurs sont devant et au-dessus du bord de fuite, qui comprend ce qui semble être des panneaux articulés. Une suralimentation complète des moteurs de type postcombustion imposerait vraisemblablement des charges thermiques et acoustiques imposantes sur la structure du bord de fuite. Peut-être que cela tend à soutenir l'idée que les moteurs du J-36 ne sont pas dotés de la postcombustion ou ont une postcombustion limitée utilisée pour l'accélération transsonique.
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