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Modernisation des Sukhoi Su-30MKI indiens !

L'armée de l'air indienne (IAF) est engagée dans une modernisation en profondeur de sa flotte de Sukhoi Su-30MKI. L'accent est mis sur l'intégration de technologies locales pour des capacités accrues. 

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Sukhoi Su-30MK1 @ IAF


Le projet

L’année dernière, le projet « Super Sukhoi » de modernisation des appareils de type Su-30MKI de l'IAF, considérés comme l'épine dorsale de sa flotte, a été annoncé pour la première fois. Cette modernisation comprenait l'introduction de radars AESA, d'armes longue portée et d'une suite de guerre électronique (EWS) afin de prolonger sa durée de vie de 30 ans. De plus, le Su-30MKI sera doté de capacités de suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD) et de capacités offensives contre des cibles terrestres dans l'espace aérien contesté. La modernisation sera réalisée par Hindustan Aeronautics Limited (HAL) avec le soutien de l'Organisation de recherche et développement pour la défense (DRDO) et de plusieurs entreprises privées. Au total, 51 systèmes seront modernisés, dont 30 par HAL, 13 par DRDO et 8 par des entreprises du secteur privé. La part des composants indiens sera portée à 78 %.

La première phase verra 80 de ces avions de combat bénéficier d'améliorations de pointe, marquant une étape cruciale dans le renforcement des capacités de combat aérien de l'Inde. L’Indian Air Force exploite actuellement 259 appareils auxquels va s’ajouter un nouveau lot de 12 aéronefs.

 

Un radar indigène

Au cœur de cette modernisation se trouve le radar de fabrication indigène Virupaksha, un radar AESA avancé développé par le DRDO. Ce radar utilise une technologie de pointe pour améliorer la connaissance de la situation, la précision du ciblage et la fiabilité des missions. Grâce à ce système, l'Inde veut s’assurer de sa supériorité aérienne face à l'évolution des menaces aériennes.

Le radar Virupaksha doit renforcer les capacités du Su-30 MKI en matière de guerre électronique, de suivi et d'engagement. Grâce à sa technologie locale, l'Inde réduit sa dépendance aux systèmes étrangers et renforce son autonomie en matière de défense.

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 Le radar Virupaksha @ IADN Centre


Le radar Virupaksha est doté d'une architecture AESA (Active Electronically Scanned Array) basée sur la technologie GaN (nitrure de gallium) offrant une efficacité thermique et une densité de puissance supérieures à celles des systèmes GaAs traditionnels. Les transistors GaN offrent des bandes passantes plus larges, essentielles pour les radars multifonctions devant fonctionner simultanément sur plusieurs canaux. Le GaN peut supporter des bandes passantes instantanées plus élevées (plusieurs dizaines de GHz) dans la bande X, permettant aux radars AESA de couvrir un spectre de fréquences plus large et de traiter davantage de données en temps réel.  Cela rend les AESA à base de GaN insensibles aux brouilleurs radar à base de GaAs.

Les propriétés intrinsèques du GaN prolongent la durée de vie opérationnelle, réduisant ainsi les coûts de maintenance et augmentant la fiabilité des systèmes de détection longue portée très exigeants. Cela améliore la disponibilité globale du système et sa portée tout au long du cycle de vie du radar.

Ces facteurs combinés signifient que lors de l'utilisation de GaN dans les radars AESA, la portée peut être étendue jusqu'à 50 % par rapport à GaAs selon une estimation très prudente, en fonction de l'application radar spécifique et des contraintes de puissance.

Avec 2 400 modules d'émission-réception (TRM), soit près de deux fois plus que le RBE2-AA du Rafale et bien plus que tout autre radar indien, il promet des performances exceptionnelles en matière de détection et de poursuite de cibles. Il offrira une puissance de crête élevée, une portée étendue et des capacités d'orientation du faisceau plus rapides. Il intégrera notamment un pilotage électronique, similaire au radar Captor-E de l'Eurofighter Typhoon, permettant une large couverture azimutale et un contrôle agile du faisceau, essentiels au combat aérien moderne.

 Le radar Virupaksha comprend huit unités remplaçables en ligne (LRU) qui, ensemble, offrent des performances inégalées selon les Indiens. Il s'agit notamment de l'antenne réseau active, de l'excitateur et du récepteur radar. D'autres unités, telles que le positionneur d'antenne, l'unité de traitement radar et l'unité de refroidissement, constituent l'ossature du radar.

Chaque composant joue un rôle essentiel dans la précision, la portée et la gestion de l'alimentation du radar. Le radôme et l'alimentation de l'antenne complètent le système. DRDO dirige la conception et le développement, tandis qu'un partenaire de développement et de production (DCPP) l'intègre aux plateformes de l'IAF.


Début des essais

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Le banc d'essais volant BAe 125 @ DRDO


En février dernier, la phase d’essais en vol a débuté à bord d’un BAe 125. Le jet a reçu le radar dans son nez et est équipé à bord d’équipements de mesure. Les tests vont continuer encore plusieurs semaines. Il est prévu d'installer un premier radar Virupaksha à bord d’un Su-30 avant la fin de l’année afin de poursuivre les tests et de valider ensuite la technologie.

 

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