Le premier PC-24 de l’Aéronavale française !
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Le premier PC-24 destiné à l’Aéronavale française est en phase d’assemblage final chez Pilatus à Stans.

Le premier PC-24 aux couleurs de l'Aéronavel @ Stephan Widmer
Peinture et marquage
Photographié comme il se doit par Stephan Widmer la semaine dernière. L’avion a été transféré dans le hangar "Matterhorn" pour son assemblage final. La livrée est déjà présente ainsi que les marquages tels que l’immatriculation F-HJAH série 619 (c/n 619), ainsi que les marques de sa future affectation, soit l’escadrille 57S.
L’Aéronautique navale a choisi le Pilatus PC-24 à l’issue de l’évaluation compétitive. Cette décision souligne l’engagement de la France à maintenir une infrastructure de formation avancée des pilotes. Trois PC-24 seront acquis en location auprès de la société Jet Aviation avec des livraisons prévues entre début 2026 et 2027. L’escadron 57S de Landivisiau exploitera le nouvel appareil. Le choix est motivé par le fait que l’avion suisse combine les performances de décollage et d’atterrissage courts avec le confort et la vitesse d’un avion d’affaires léger. Dans les opérations d’entraînement naval, il sera utilisé pour former les élèves-pilotes de chasse au vol aux instruments et aux procédures militaires, améliorant ainsi le réalisme et l’efficacité de l’instruction au vol.
Avec cette acquisition, la Marine nationale signale sa stratégie de modernisation à long terme du patrimoine aérien. La transition vers le PC-24 apportera une efficacité améliorée, une réduction des coûts d’exploitation et une progression plus fluide des pilotes vers les aéronefs de première ligne. Cette initiative permet non seulement de moderniser la flotte d’avions d’entraînement à réaction de la Marine française, mais aussi de renforcer sa préparation opérationnelle et la qualité de sa formation, alors que le service se prépare à la prochaine génération d’opérations maritimes et de chasse.
L’escadrille 57S
Créée le 1ᵉʳ juin 1953 sur la BAN Lartigue (Algérie), la 57S est dotée de SNJ, de Hellcat et de Vampire. Sa mission est alors l'entraînement des futurs pilotes de chasse de l'aviation embarquée. L'escadrille est transférée à Kouribga (Maroc) entre septembre 1954 et juillet 1960, date à laquelle elle rejoint Port-Lyautey. Son parc aérien est alors de 42 avions : 14 SNJ, 18 Corsair et 10 Vampire. En 1961, elle reçoit les CM-175 Zéphyr destinés à remplacer le vieux Vampire. Dissoute en 1962, l'escadrille aura alors formé 290 pilotes et effectué 48 000 heures de vol. L'école de chasse de Tours assure alors la formation des pilotes de chasse marine.
En février 1969, une « section Fouga » est créée à Landivisiau, dont la mission est essentiellement l'entraînement au vol sans visibilité. Le 1ᵉʳ mai 1972, elle cède la place à la « section réacteurs », dotée de 10 MS760 Paris. Le premier Falcon 10MER fut livré à la SRL à Landivisiau le 5 mai 1975. Quatre pilotes, deux " mecbo ", et trois personnels non navigants reçurent une formation technique par la société Dassault, sur la base aérienne de l'Armée de l'air de Mérignac du 3 au 15 mars 1975. Le premier vol marine eut lieu le 17 avril 1975 à Bordeaux-Mérignac.
Le 1ᵉʳ septembre 1981, la 57S renaît, armée de ces deux types d'aéronefs. Sa mission principale est l'entraînement des pilotes de réacteurs embarqués : acquisition ou renouvellement des qualifications de vol aux instruments, pratique de l'IFR (Instrument flight rules) par des vols, en régime général sur le territoire français et à l'étranger. Un autre volet de l'activité est le transport occasionnel d'autorités et la participation à des dépannages lointains.
Remerciements : Stephan Widmer



