Le MiG-41 en phase finale !
- Avia news

- 5 oct.
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Le groupe russe aéronautique Rostec Corporation, propriétaire de l'avionneur Mikoyan-Gourevitch, alias « MiG », confirme la finalisation de la conception du MiG-41 Prospective Air Complex for Long-Range Interception (PAK DP).

Dessin d'artiste du MiG-41
Un long chemin
Le développement du MiG-41 a été semé d’embûches tant techniques que financières. Tantôt abandonné puis relancé. C’est finalement en 2021 que l’avion est entré officiellement dans sa phase de développement. Le MiG-41 sera un avion furtif lourd. Il devrait se situer dans la gamme des appareils de 5ᵉ génération. Les travaux de recherche et développement ont permis de définir différents concepts. En 2020, dans ce cadre de recherche, le ministère russe de la Défense a sélectionné le projet le plus prometteur. Les travaux sur l'intercepteur supersonique MiG-41 PAK DP utilisent les projets MiG-701 (Izdeliye 7.01), MiG-301 et Mikoyan MiG-321 commencés dans les années 1990. En tant qu'intercepteur à long rayon d'action, sa mission principale est censée compenser les futurs avions de reconnaissance actuellement développés par les États-Unis et la Chine. L'avion transportera un système de missiles intercepteurs à longue portée multifonctionnel (MPKR DP).
Selon Vladimir Popov, commandant à la retraite de l'armée de l'air russe, qui expliquait dans une revue le 16 septembre 2025 que l'intercepteur à long rayon d'action MiG-41 avait achevé sa phase de conception externe et qu'un vol de prototype était prévu dans les années à venir.
Le remplaçant du MiG-31 « Foxhound »
Le MiG-41 est présenté comme le futur remplaçant du MiG-31 « Foxhound », toujours en service mais dont le potentiel de modernisation est de plus en plus limité. Les descriptions du programme l'associent à des performances sans précédent pour un intercepteur, notamment des vitesses supérieures à Mach 2,5, la capacité d'opérer à des altitudes proches de l'espace et l'intégration d'une avionique avancée. L'avion devrait exister en versions habitée et non habitée, cette dernière étant dérivée de la plateforme habitée. Les missions prévues vont au-delà de l'interception traditionnelle par bombardier et incluent l'engagement de missiles hypersoniques, d'avions furtifs et d'avions de reconnaissance opérant à très haute altitude.
De plus, parmi les rôles envisagés pour le MiG-41 figure la destruction de cibles en orbite terrestre basse, lui conférant une fonction antisatellite potentielle. Ces missions de grande envergure lient directement l'avion aux stratégies de défense aérienne russes pour l'Arctique et les approches nordiques, où les vastes distances et les longs délais d'alerte nécessitent des intercepteurs capables de réagir rapidement et d'opérer sur une large enveloppe verticale.
Un premier vol était prévu pour le milieu des années 2020, mais de nombreux retards ont fini par bouleverser le calendrier initial. L’avion doit répondre à des exigences techniques complexes et maintenir les investissements financiers.
Pour répondre à ces exigences, le MiG-41 devrait utiliser une technologie de propulsion avancée. Parmi les options envisagées figurent une variante de la famille de moteurs Izdeliye 30, déjà prévue pour le Su-57, ainsi que des solutions à statoréacteur ou à cycle combiné capables de maintenir une vitesse élevée. Mais les Russes arriveront-ils à réaliser une telle motorisation, rien n’est moins sûr.
De fait, il est fort possible que le MiG-41 PAK-DA soit moins rapide que prévu, et donc plus « classique ». Les premières images disponibles tendent à confirmer cette hypothèse.
Selon Rostec, l’avion sera d’une configuration bimoteur, avec un plafond de service d'environ 12 500 mètres et un rayon d'action proche de 5 000 kilomètres. Sa longueur approximative est de 25 mètres, son envergure de 22 mètres et sa hauteur de 6,5 mètres. Les poids projetés incluent une masse à vide proche de 50 000 kilogrammes et une masse maximale au décollage d'environ 100 000 kilogrammes.







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