Le futur E-130J « Phoenix II » sort d’usine !
- Avia news

- 5 sept.
- 3 min de lecture
Le premier C-130J destiné à être converti en nouveau E-130J « Phoenix II » est sorti des installations de l’avionneur Lockheed Martin. TA

Le C-130J qui deviendra le Phoenix II @ NAVAIR
Le programme est dans les temps
Le Naval Air Systems Command (NAVAIR) a communiqué sur l’avancée du projet et publié la première photo de l’avion. Le NAVAIR a confirmé que le programme E-130J Phoenix II est en passe de respecter son « calendrier agressif ». L’E-130J, dont la désignation Phoenix II a été révélée plus tôt, remplacera le Boeing B707 E-6B Mercury en service dans la marine américaine.
Rappel
Basé à Tinker AFB dans l’Oklahoma, le SCW-1 exploite les avions à réaction E-6B TACAMO (Take Charge and Move Out), actuellement basés sur le Boeing B707. Avec une moyenne d’âge de près de 35 ans, la flotte « Mercury » est proche de la retraite. Bien que le service ait commencé une révision de ses E-6B en 2022, la Marine a également lancé un appel d’offres en 2023 pour recapitaliser la flotte TACAMO avec un remplacement à faible coût. Cet appel d’offres stipulait que le nouvel avion serait basé sur le transport C-130J.
Une alliance s’est formée pour répondre à la demande de la Navy. Trois sociétés, Northrop Grumman, Lockheed Martin's Skunk Works et Raytheon Intelligence and Space se sont associées pour soumissionner sur le remplacement du E-6B « Mercury ».
Selon ces dernières, Raytheon fournirait des systèmes de communication intégrés pour l'E-130J et prendra en charge le programme TACAMO de la Marine. TACAMO relie la NCA aux forces navales de missiles balistiques en temps de crise. Northrop Grumman se chargerait des travaux multi-domaines de commande et de contrôle et Lockheed de l’aménagement de la cellule du C-130-30.
LE E-130J ne devrait pas apporter de nouvelles technologies significatives. Le but étant d’aller vite et d’être prêt à disposer du nouvel avion rapidement. L’une des modifications connues à ce jour concerne les radios. La Navy opte pour le système radio à très basse fréquence Collins Aerospace. La Navy prévoit un budget de 213,7 millions de dollars pour la modernisation de TACAMO, qui paierait trois avions d'essai. Selon le calendrier initial, la Navy prévoit d’acquérir 9 avions E-130.

Le futur E-130J Phoenix II @ USN
Un projet rondement mené
Les premiers E-130J sont attendus en service opérationnel vers 2028. Bien que la première cellule ait été construite, elle doit encore subir un processus de modification important pour être équipée de l’équipement de mission requis. Cela comprend une suite complète de communications qui facilitera l’ajout de capacités radio VHF, UHF et HF, jusqu’aux communications par satellite améliorées (SATCOM) et, bien sûr, la capacité de transmettre des signaux de très basse fréquence (VLF) via deux antennes à fil de traînée. L’avion bénéficiera également d’un durcissement contre les effets d’une impulsion électromagnétique (IEM), qui peut être générée par des détonations nucléaires, ainsi que des dernières mesures de cybersécurité.
Les indications actuelles suggèrent que l’E-130J n’héritera pas du rôle de miroir de son prédécesseur E-6B, ce qui signifie que l’avion pourrait ne plus être responsable du commandement de la flotte de bombardiers nucléaires ou de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de l’US Air Force. L’E-6B est notamment le seul avion actuellement configuré avec le système de contrôle de lancement aéroporté (ALCS) qui permet aux opérateurs à bord de l’avion de lancer à distance des ICBM Minuteman III, offrant ainsi une couche supplémentaire de capacité de survie en permettant aux missiles d’être lancés même si tous les centres de contrôle de lancement de leurs escadrons respectifs ont été détruits. Il est possible que la mission Looking Glass, également appelée poste de commandement aéroporté (ABNCP), soit intégrée à l’ensemble des missions du nouveau centre d’opérations aéroportées de survie E-4C (SAOC) de l’armée de l’air.
Le GAO veille
Comme pour l’ensemble des projets américains et avec une transparence bien unique, le Government Accountability Office (GAO) des États-Unis s’est interrogé en juin dernier sur la question de savoir si l’E-130J répondrait aux exigences de disponibilité opérationnelle dont la marine américaine avait besoin pour sa mission vitale, et a exprimé des inquiétudes concernant l’intégration des diverses technologies sur les cellules. L’US Navy a défendu de son côté son choix du C-130J pour la mission.







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