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La Chine championne des avions de 5ᵉ génération !

Si l’Europe a raté le train de la 5ᵉ génération face au F-35 américain, la Chine est en passe de rattraper son retard et de faire jeu égal avec les États-Unis, et même de les dépasser en terme de production et de modèles. En effet, si l’USAF a réceptionné son 500ᵉ F-35 (plus 180 F-22), la Chine dispose désormais de 300 Chengdu J-20 et les choses s’accélèrent.

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J-20 Mighty Dragon @ CCI


Le 300ᵉ J-20 « Mighty Dragon » (Weilong)

La Chine a atteint dernièrement un nouveau seuil dans son programme d’avions de combat de cinquième génération, avec l’arrivée en service au sein de l'armée de l'air de l'Armée populaire de libération (PLAAF) du 300ᵉ avion furtif Chengdu J-20.

L'expansion souligne le rythme rapide de Pékin dans le déploiement d'avions de combat avancés et place la Chine en deuxième position derrière les États-Unis dans les flottes opérationnelles de cinquième génération.

Il existait un doute sur le nombre de J-20 en service, mais il y a quelques jours des appareils présentés lors d’un spectacle aérien à Changchun, dont un des appareils portant le numéro de série 63106, correspondant à la 300ᵉ cellule de production. Ce chiffre illustre l'accent mis par Pékin sur le développement d'une force de combat moderne conçue pour contester la domination aérienne américaine en Asie et au-delà. L'avion a été intégré dans plusieurs brigades à travers la Chine, élargissant à la fois sa portée et sa familiarité opérationnelle au sein du PLAAF.

La transformation

La flotte d’avions de combat chinoise subit une transformation rapide grâce à une capacité de production difficilement égalable en Occident.   En 2024, sur un total de 1 800 avions de combat, environ 700 étaient encore de la 3ᵉ génération, comme le J-7 et le J-8. Ce chiffre est en forte baisse par rapport aux 1 400 de 2018. Cette évolution est le résultat d’une montée en puissance des capacités industrielles chinoises. Le J-20 a permis de remplacer par exemple les Shenyang J-11 et les Sukhoi Su-27SK/UKB. La modernisation rapide de la flotte chinoise marque une étape clé dans la stratégie militaire de Pékin. D’ici 2030, la transition vers une flotte sans faille de chasseurs de 4,5ᵉ et 5ᵉ générations devrait être achevée. Cela renforcera la position stratégique de la Chine dans la région Asie-Pacifique et redéfinira l’équilibre mondial des forces dans l’aviation militaire. Depuis 2024, la PLAAF a réceptionné pas moins de 50 J-20 en plus d’autres modèles. En parallèle, les avionneurs chinois travaillent sur d’autres modèles tels que les J-31 et J-35, également à capacités furtives, sans oublier les drones à réaction et divers modèles d’avion esquissés comme des démonstrateurs de la future 6ᵉ génération.

Par exemple, il est maintenant avéré que le nouvel avion de combat furtif J-31B devrait être déployé sur le troisième porte-avions chinois, le Fujian. Le J-31B de cinquième génération, construit par Shenyang Aircraft Industry Group, est conçu pour une utilisation sur porte-avions et améliorera les stratégies aériennes et maritimes de l’aéronavale chinoise.  L’appareil furtif, et donc plus difficile à détecter par les radars et capable de se coordonner avec les drones, est une mise à niveau significative par rapport à l’actuel Shenyang J-15 de quatrième génération. L’autre révolution concerne le Fujian (003) qui sera équipé d’une catapulte électromagnétique, ce qui permet aux avions à réaction de transporter plus de carburant et d’armes, élargissant ainsi leur zone d’opération et leurs capacités de combat avant un éventuel ravitaillement en vol. À terme, le J-31B pourrait devenir le nouveau cheval de bataille de l’aéronavale chinoise en remplaçant l’actuel J-15.

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J-35B@ CCi


Le dernier point faible

Si la Chine a fait des progrès énormes dans la conception des aéronefs, mais également en ce qui concerne les technologies radar et d’armement, le grand point faible concerne la motorisation. Cette faiblesse est pour l’instant le plus grand problème à la mise au point d’un avion de 6ᵉ génération véritablement opérationnel. À cet effet, les nouvelles technologies telles que les moteurs à cycle adaptatif avec des composites et des céramiques avancés pourraient maintenir l’avance des États-Unis et de l'Europe dans la production de moteurs à réaction.

Pour autant, la Chine est clairement déterminée à amener les performances de ses moteurs à celles des Occidentaux.

On aurait pu penser que les missiles représentaient une autre faiblesse chinoise. Les derniers engagements par le Pakistan tendent à démontrer le contraire.   La Chine s'attache clairement à équiper ses chasseurs de missiles air-air hautes performances et à longue portée. Les développements de ces dernières années poussent en direction de missiles capables de frappes en profondeur afin de neutraliser les avions de guerre électronique, de ravitaillement en vol et de renseignement électronique. Ces avions étant neutralisés ou contraints d'opérer à de plus grandes distances, l'efficacité des chasseurs de première ligne sera considérablement réduite, ce qui offrira à la Chine non seulement une égalité en combat aérien contre tout adversaire, mais potentiellement même un avantage. Lors du développement de futurs systèmes et d'améliorations d’aéronefs existants de domination aérienne, les États-Unis et leurs partenaires européens doivent tenir compte de ces capacités et d'autres développées par l'industrie aérospatiale chinoise en pleine évolution.

La PLAAF à l’horizon 2030

Avec une production annuelle de 135 à 160 nouveaux appareils, la Chine dépasse la capacité de renouvellement des États-Unis et de l’Europe. L’arrivée massive de J-20, combinée à des J-10 et J-16, pourrait lui permettre de rivaliser avec l’US Air Force à partir de 2035.

Production annuelle : 135 à 160 avions neufs.

J-20 (5ᵉ génération) : 70 à 80 unités par an.

J-16 (génération 4.5ᵉ) : 35 à 50 unités par an.

J-10C (4ᵉ génération modernisée) : environ 30 unités par an.

J-31B (5ᵉ génération), production en préparation.

Objectif : une flotte homogène à l’horizon 2030, composée de chasseurs de 4ᵉ et 5ᵉ générations.

Ce rythme permettra à la Chine de surpasser les Occidentaux en termes de production. En comparaison, l’US Air Force reçoit 48 à 60 F-35A par an. Cette différence de rythme souligne l’ambition de Pékin d’atteindre la parité technologique et numérique.


Remerciements : Lin Zao

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