L'Australie réceptionne ses premiers Apache !
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- il y a 2 jours
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Boeing a livré les deux premiers des 29 hélicoptères d’attaque AH-64E « Apache » à l’Australie, marquant ainsi un nouveau chapitre dans les capacités des hélicoptères d’attaque du pays, soutenus par la main-d’œuvre locale et l’infrastructure de la chaîne d’approvisionnement.

Les deux premiers Apache australiens @ Boeing
L’arrivée
Les hélicoptères sont arrivés à la base de la Royal Australian Air Force (RAAF) à Townsville, après des vols d’essai réussis à Mesa, en Arizona. L’AH-64E prendra la relève de l’hélicoptère de reconnaissance armé Airbus Tigre. Selon l’Australian Defence, les nouveaux hélicoptères offrent des améliorations significatives des performances qui renforceront l’efficacité au combat et le rythme opérationnel des missions terrestres et amphibies. Pour les responsables australiens, il fournira des effets critiques de l’aviation d’attaque, notamment de reconnaissance, de communications, de puissance de feu et de soutien offensif à la force intégrée.
Christina Upah, vice-présidente des programmes d’hélicoptères d’attaque de Boeing, a déclaré : « La livraison des deux premiers Apache australiens souligne la force du partenariat durable de Boeing avec l’Australie. »
« En travaillant main dans la main avec l’armée australienne, le Capability Acquisition & Sustainment Group et l’industrie locale, nous fournissons la capacité d’hélicoptère d’attaque la plus avancée au monde, spécialement conçue pour assurer la domination du champ de bataille, renforcer l’interopérabilité avec les pays alliés et évoluer avec les dernières technologies pour les décennies à venir », a ajouté M. Upah.
La livraison des deux prochains Apache est prévue d’ici la fin de l’année 2025.
Rappel
C’est en 2018 que Canberra publie une demande d'informations sur les "hélicoptères de reconnaissance et d’attaque" afin de soutenir les opérations spéciales. Le projet visait le remplacement de la flotte actuelle d’hélicoptères Airbus Tigre ARH de reconnaissance armée.
Bien que récent, la flotte australienne d’hélicoptères « Tigre » ne satisfait pas aux exigences des militaires australiens. En février 2016, l’armée australienne parlait déjà de remplacer les Tigre ARH, si leurs performances ne répondaient pas aux exigences de combat et de maintenance. Pour l’Australie, la maintenance s’avère complexe, longue et difficilement applicable en combat réel. De plus, l’hélicoptère ne satisfait pas aux exigences du combat actuellement. Le rapport annuel de la défense de l'Australie avait montré que les hélicoptères Tigre avaient volé 3 000 heures dans une période de 12 mois, soit bien en dessous des 6 000 heures recherchées. L'armée dénonce notamment que la motorisation des Turbomeca MTR de l'hélicoptère a un coût plus élevé que prévu. L’Australie se plaint de la difficulté pour obtenir des pièces détachées et que plusieurs incidents impliquant de la fumée dans le cockpit ont été relevés.
Canberra remet en cause le programme d’améliorations mis en place avec les utilisateurs que sont : la France, l’Allemagne et l’Espagne. Pour les Australiens, ce programme ne va pas assez loin et ne permettra pas de répondre de manière satisfaisante aux besoins actuellement identifiés.
Boeing AH-64E Apache Block III

L'AH-64 E Block III Apache @ Boeing
L’AH-64E V6.5 Block III « Apache » offre plusieurs améliorations, y compris une plus grande puissance en ce qui concerne la motorisation. Il est doté de nouvelles pales en composites. Il dispose d’une avionique et d’un système d’armes amélioré. L’appareil dispose d’une meilleure interopérabilité avec les systèmes aériens sans pilote (drones) et ceci grâce à une mise en réseau du système (Net Centric Warfare). L’AH-64E comprend une nouvelle architecture de communication de type JTRS (Joint Tactical Radio System), de nouvelles commandes électriques, le nouveau radar de contrôle de tir Longbow Block III. L’appareil dispose également d’une capacité en réseau permettant une connectivité avec l’ensemble des moyens aériens et terrestres. Question maintenance, les systèmes permettent une diminution des charges, notamment en engagement.