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Chine, le J-20S entre en opération !

Le mois de juillet marque l’arrivée en escadron du Chengdu J-20S biplace en unité opérationnelle de la Force aérienne de l'Armée populaire de libération (PLAAF). L’avion doit apporter une amélioration en matière de guerre électronique et de contrôle des drones furtifs.

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J-20S @ CCTV


Entrée en service

La Chine a atteint une nouvelle étape dans le développement de son aviation de combat furtif avec le déploiement officiel de la version biplace du J-20S au côté des modèles monoplaces J-20A. L’avion est le premier avion de combat furtif de cinquième génération à l'échelle mondiale à comporter une configuration d'équipage en tandem, avec à la fois un pilote et un officier des systèmes de mission. Les premiers J-20S sont incorporés au sein de la 172ᵉ brigade aérienne de Cangzhou dans la province du Hebei, une unité aérienne combinant des fonctions de formation avancée et de réserve opérationnelle. L’arrivée du J-20S va permettre à la PLAAF de renforcer plusieurs capacités. En effet, l’avion va œuvrer en tant que nœud tactique aéroporté capable de gérer des systèmes habités et sans pilote, y compris de futures plateformes telles que l'UCAV AVIC Dark Sword. Cette capacité s'aligne sur les futurs concepts de guerre centrés sur le réseau qui nécessitent une fusion de capteurs en temps réel et une prise de décision coordonnée dans des environnements contestés.

En effet, le second membre d'équipage agit en tant qu'officier des systèmes de mission responsable de la gestion des tâches de guerre électronique, de la coordination des missions de frappe à longue portée, du contrôle des drones furtifs et de la supervision des opérations centrées sur le réseau en temps réel. Cette disposition à double équipage est destinée à réduire la charge de travail des pilotes et à améliorer l'efficacité de la mission, en particulier lors d'opérations à portée étendue.

Un autre élément notable observé lors des vols est un schéma de peinture global plus sombre appliqué au J-20S et à certaines variantes du J-20A. Ce revêtement mis à jour reflète probablement une évolution des matériaux absorbant les radars, visant peut-être à améliorer les caractéristiques de furtivité électromagnétique et infrarouge. De plus, le système de ciblage électro-optique (EOTS) sous le nez du J-20 S a une teinte bleuâtre distinctive, compatible avec une nouvelle génération de capteurs offrant une couverture sphérique complète. Cela permet à l'avion de détecter et de suivre passivement les cibles dans toutes les directions sans compter sur un radar actif, préservant sa faible observabilité dans des conditions de combat.

Chengdu J-20S

La variante biplace du J-20, désignée J-20S. L’avion a été officiellement révélé au salon aéronautique de Zhuhai en 2024. Initialement supposé comme J-20S, J-20AS ou J-20B par les analystes de la défense, la version biplace du J-20 a été repérée pour la première fois en octobre 2021, circulant à l’intérieur d’une installation de Chengdu Aircraft Corporation avec une peinture d’apprêt jaune et un composite non traité.

En août 2022, une publication de la Défense chinoise a avancé que la variante biplace sera utilisée comme plate-forme de guerre électronique.   En octobre 2022, les médias chinois ont présenté le concept du véhicule aérien de combat J-20 biplace contrôlant furtivement des drones Hongdu GJ-11. Il pourrait également potentiellement gérer le LJ-1, une plate-forme de drone modulaire bas de gamme.

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J-20S avec des drones GJ-11 @ CCTV


Avantage ou faiblesse ?

Ce qui est intéressant dans l’approche différentielle entre Occidentaux et Chinois concerne la gestion des futurs drones collaboratifs avec ou sans un second pilote. Aux États-Unis, le F-35 permettra de gérer une flotte d’ailiers en vol via les F-35 monopilotes. Les drones étant gérés simultanément par un des F-35 ou même recevant des informations en réseau fusionné via plusieurs F-35. Dans ce concept, il n’y a pas « un » mais plusieurs pilotes répartis à bord de F-35. Si l’un devait avoir un problème technique, le travail n’est ainsi pas perturbé et géré par les coéquipiers. Pas besoin de biplace étant donné que chaque F-35 est en soi un véhicule pouvant prendre en charge des alliés.

L’approche chinoise pourrait montrer deux éléments : d’une part, une faiblesse de la gestion en réseau à ce stade, qui oblige à compartimenter le travail de « pilotage » des drones via un navigateur en place arrière. De l’autre, cette faiblesse technologique s’applique sur les modèles d’avions monoplaces qui ne peuvent opérer seuls des drones collaboratifs. Peut-être avons-nous ici un exemple de point faible de la Chine ?

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