Les Forces aériennes stratégiques françaises ont réalisé un test tir à partir d'un Rafale B avec le missile nucléaire air-sol ASMPA en version rénovée (ASMPA-R). Le vol et le tir étaient « représentatifs d'un raid nucléaire ».
ASMPA sus un Rafale B @ Armée de l'air
Un test à valeur ajoutée
Selon le communiqué du ministère des Armées, ce tir d’essai a eu lieu au-dessus du territoire national. Le missile était dépourvu de sa charge militaire. Le tir a été exécuté dans le cadre de l’ Opération Durandal, cette opération, prévue de longue date, concrétise l’ambition prévue en loi de programmation militaire pour la dissuasion nucléaire, et démontre sa bonne réalisation et renforce ainsi sa crédibilité opérationnelle. Le raid, composé d’avions ravitailleurs A330 Phénix et de Rafale B des Forces aériennes stratégiques, a fait face à une menace d’opposition par des moyens air-air et sol-air de l’armée de l’Air et de l’Espace. Il s’agit d’une double réussite avec l’engagement de plusieurs aéronefs pour contrer une menace aérienne et finaliser le tir sur un objectif fictif.
Le tir @ DGA
Modernisation de l’ASMPA
L'ASMPA est loin d'être un nouveau missile, mais pour assurer le maintien de ses performances, un programme de rénovation a été décidé il y a maintenant huit ans. L'engin devrait d'ailleurs être remplacé par un missile de quatrième génération (ASN4G) en 2035. Le missile Air-Sol Moyenne Portée-Amélioré (ASMP-A), offre une autonomie d'environ 500 km (310 miles) et une vitesse de pointe allant jusqu'à Mach 3, équipée de la nouvelle Tête Nucléaire Aéroportée (TNA) de 300 kt. ) ogive thermonucléaire. L'ASMP-A est entré en service en octobre 2009 avec les Mirage 2000NK3 de l'escadrille EC 3/4 à Istres et en juillet 2010 avec les Rafale de l'escadrille EC 1/91 à Saint Dizier. Au total, 54 missiles ASMP-A ont été livrés à l'armée de l'air et de l'espace française. Concrétisant l'investissement pour la dissuasion nucléaire dans la loi de programmation militaire (LPM), le programme de rénovation de l’ASMPA, conduit par la DGA, a permis de renforcer les performances intrinsèques du missile, maintenant la crédibilité de la composante nucléaire aéroportée de la dissuasion face à l’évolution des menaces avec l’ASMPA-R qui répond ainsi à la volonté de maintenir sur le long terme la crédibilité opérationnelle.
L'ASMP-R est propulsé par un statoréacteur qui lui permet d'atteindre Mach 2. Il est manœuvrable et peut évoluer à différentes altitudes. L'arme pèse 800 kilos et est longue de cinq mètres.
L’ASMPA remplace l’ASMP (missile nucléaire aérien stratégique et de dissuasion ultime, destiné à être déployé par les forces aériennes stratégiques françaises et pouvant être emporté sous le Mirage 2000N).
L'ASMPA, missile supersonique porteur d'une charge nucléaire, a été initialement mis en service sur le standard K3 du Mirage 2000N (jusqu'en 2018) et désormais sur le Rafale F3R.
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