Lufthansa restaure un Lockheed L-1649A Super Star !

Lufthansa Technik termine son projet de restauration d’un Lockheed L-1649A « Starliner ». Marquant ainsi la renaissance d'un avion de ligne classique qui symbolisait autrefois l'apogée du voyage aérien long-courrier dans les années 1950.

La splendide livée @ Lufhansa Technik

Dévoilé en janvier

C’est en janvier dernier que Lufthansa Technik a dévoilé lors d’une cérémonie un Lockheed L-1649A « Starliner » entièrement rénové. Lufthansa a souligné les défis rencontrés tout au long du processus, compte tenu de la rareté du type d'avion et de la disponibilité limitée des pièces. La rénovation concerne un avion immatriculé aux États-Unis, N7316C. Elle a été réalisée au sein des ateliers de Lufthansa à Hambourg et a nécessité un travail minutieux afin de le porter à son état d'origine.

Le Lockheed L-1649A « Starliner » est maintenant rentré dans sa phase terminale avec le montage des différents éléments qui ont précédemment passé à l’atelier de peinture à l'aéroport de Münster/Osnabrück. Les travaux ont été réalisés par Altitude Paint Services (APS), le fabricant hambourgeois Mankiewicz ayant fourni gratuitement environ 500 litres de peinture spéciale.  On peut maintenant admirer l’avion dans sa livrée originelle.

 Le fuselage retrouve de sa superbe @ Lufthansa Technik

Fleuron de Lufthansa

L’ancien fleuron de Lufthansa, le Lockheed L-1649A Super Star, brille à nouveau de toute sa splendeur. L'icône du ciel d'antan a retrouvé son allure classique des années 1950.

Le « Super Star » sera acheminé par transport lourd vers l'aéroport de Francfort la semaine prochaine. Juste à temps pour le 100ᵉ anniversaire de la fondation de la première Lufthansa, il sera l'attraction principale du nouveau centre de congrès et d'accueil des visiteurs du groupe Lufthansa à partir du printemps 2026, aux côtés du légendaire Junkers Ju 52 D-AQUI. 

À propos de la Super Star

A l'origine @ Lufthansa

En 1957, le Lockheed « Super Star » rejoint la flotte de Lufthansa et, pour la première fois, bénéficie de la classe Senator, la forme de voyage la plus exclusive. Son principal service est la liaison directe vers New York, traversant l'Atlantique Nord. Cet appareil représente donc également un chef-d'œuvre technique. Doté de quatre moteurs à pistons, il clôt le chapitre des avions à hélices classiques. Ces vols, d'une durée maximale de 17 heures, décollent de Hambourg, où se trouve également la base de maintenance.

Le Lockheed L-1649A « Starliner », lancé à la fin des années 1950, représentait l'évolution finale de la série des Lockheed Super Constellation. Conçu pour concurrencer le Douglas DC-7, le L-1649A offrait une autonomie et une efficacité inégalées pour l'époque, répondant aux besoins des compagnies aériennes souhaitant développer leurs liaisons intercontinentales. 

Le Starliner était propulsé par quatre moteurs à pistons turbocompressés Curtiss-Wright R-3350 988 TC18 EA-2 de 3 400 ch (2 535 kW), qui entraînaient des hélices tripales Hamilton Standard ou Curtiss Electric. Grâce à ses 36 741 réservoirs, son autonomie à charge utile maximale dépassait 8 650 km, ce qui suffisait à relier la plupart des grandes villes entre les États-Unis et l'Europe. 

Étant principalement destiné aux vols long-courriers, Lockheed a déployé des efforts considérables pour améliorer le confort et réduire le bruit des passagers. Par rapport à son prédécesseur (le L-1049G), les moteurs internes ont été décalés de 1,58 m par rapport au fuselage, tandis qu'un système de synchronisation des hélices a été installé sur les moteurs. La cabine a été équipée de 399 kg de matériau insonorisant, améliorant ainsi le confort des passagers lors des longues traversées transatlantiques. 

Dans les années 1950, la navigation au long cours était une véritable gageure et ne pouvait s'appuyer sur un équipement de radionavigation complet et précis. Par conséquent, un équipage normal comprenait, outre les deux pilotes et un mécanicien navigant, un navigateur et un opérateur radio qui travaillaient principalement en s'appuyant sur l'estime, l'estimation du vent, les relèvements radio et la navigation astronomique. 

En termes de capacité de passagers, le Starliner était proposé dans une gamme de configurations différentes, de 26 passagers (avec la configuration entièrement De Luxe) à 99 passagers (toute Tourist). 

Malgré ses performances prometteuses, le Starliner entra en service au-dessus de l'Atlantique Nord un an après son principal concurrent, le Douglas DC-7C, et ses ventes en pâtirent. De plus, à la fin des années 1950, les compagnies aériennes furent attirées par l'arrivée imminente de jets transatlantiques comme le Boeing 707 et le Douglas DC-8, et ces pressions du marché réduisirent le carnet de commandes du Starliner. Lockheed mit fin à sa production en juin 1958, après n'avoir construit que 44 appareils.