Le nouvel avion d’entraînement T-7A « Red Hawk » destiné à l’US Air Force (USAF) sera prêt pour 2027 en atteignant sa capacité opérationnelle initiale. érationnelô
T-7 A en vol à Edwards @ USAF
Trois ans de retard
Le programme du nouvel avion d’entraînement de l’USAF est très ambitieux. Cette volonté en matière de technicité a fait apparaître de nouvelles complexités qui ont comme effet de retarder la mise au point définitive. Bien qu'ayant pris trois années de retard, le programme « Red Hawk » a franchi trois étapes importantes l'année dernière, notamment un test en chambre climatique, un test du système d'échappement et une loi de contrôle de vol.
Les essais en vol avec le premier avion de série sur les installations de la base aérienne d’Edwards (avianews 10.11.23) ont montré les améliorations effectuées depuis. En effet, les prototypes du T-7 avaient un problème de stabilité lors de vols à fort angle d’attaque. L’installation du correctif a permis de régler cette problématique, faisant ainsi avancer le programme de tests en vol en cours. L’USAF annonce que chaque essai en vol effectué à Edwards les rapproche du point où ils pourront démarrer la formation des jeunes élèves sur l’avion.
Finalisation du simulateur
Simulateur du T-7A @ USAF
Parallèlement, les responsables de Boeing ont déclaré que la société progressait sur les simulateurs du système de formation au sol de l'avion. Mike Foust, directeur de la formation et du support produit T-7 chez Boeing, a déclaré que le T-7A est conçu pour former les pilotes via un « système intégré de systèmes » et que le système de formation au sol joue un rôle crucial dans la préparation des pilotes avant qu'ils ne sautent pour la première fois dans le cockpit.
La suite d'appareils du système de formation, développée par Boeing et utilisant le produit Voisus d'Advanced Simulation Technology, est conçue pour introduire les tâches de formation depuis le premier vol jusqu'aux manœuvres avancées requises des pilotes de chasse. Une structure centrale relie tous les simulateurs et les avions. Boeing a conçu le système de formation avec des fonctionnalités améliorées telles que des fonctions live-virtual-constructive (LVC) et une formation intégrée dès sa conception. Le système est destiné non seulement à soutenir le T-7, mais aussi à « repousser les limites de la formation », et l’USAF et Boeing s'efforcent de « brouiller les lignes » entre la formation au sol et la formation en avion grâce à une technologie de construction virtuelle en direct.
Utilisant un système d'architecture ouverte modulaire, le système de formation au sol est équipé de capacités de simulation et de formation avancées, notamment un système de projection haute résolution 8K, une capacité de formation intégrée, un logiciel à commande unique et un débriefing du pilote. Grâce à la conception du système et à sa capacité à contrôler le côté virtuel de l’environnement, l’USAF sera en mesure de générer des scénarios « bien plus rapidement » qu’avec une configuration en direct. Le système « améliore la capacité des pilotes à s’entraîner au sol uniquement avec les systèmes d’entraînement au sol, de sorte qu’ils peuvent même maximiser les possibilités d’entraînement avec leurs autorités en direct. »
La capacité de formation intégrée est intégrée à la fois dans l'avion et dans le système de formation au sol, permettant des « simulations d'armes et de capteurs haute fidélité » pour réduire le coût global et améliorer la formation en fournissant davantage de répétitions dans plusieurs environnements.
Une autre technologie clé intégrée au système de formation au sol est le logiciel « one-push », qui permet à l'armée de l'air de mettre à jour les programmes informatiques de l'avion et du système de formation au sol avec « un seul déploiement », éliminant ainsi les retards dus aux mises à niveau.
Une grande partie de la formation consiste à faire le compte rendu des pilotes. Cette tâche est intégrée à la fois au système de formation au sol et à l'avion T-7. Un compte rendu complet de mission peut être effectué avec « toutes les entités vivantes, les entités virtuelles et les entités constructives ».
Prochaines étapes
La prochaine étape pour le T-7 et le système d'entraînement au sol du côté de Boeing consiste à effectuer un vol d'intégration constructif virtuel en direct, une « étape importante » qui validera la conception. Actuellement, la société effectue des tests de vérification technique sous-traitants sur la série d'appareils. En parallèle, l’USAF travaille à appliquer la technologie de construction virtuelle en direct à la formation à la maintenance.
L’USAF prévoit maintenant d'attribuer un contrat pour le système de formation à la maintenance au cours du premier trimestre de l'exercice 2025.
T-7A à Edwards @ USAF
Le T-7B « Red Hawk » de Boeing/Saab
Le T-7B « Red Hawk » de Boeing/Saab dérivé du T-7A de l’US Air Force comporte une double queue, un grand cockpit avec une excellente visibilité. Des éléments de type LERX ont été repris de la famille F/A-18 « Hornet ». Le T-7A dispose d’un seul moteur General Electric F404 également utilisé sur le "Hornet" et le "Gripen". Boeing affirme que la conception et la performance de l'avion à double-queue fournissent un excellent contrôle et une très bonne stabilité pour le ravitaillement. Darryl Davis, le président de Boeing's Phantom Works, a déclaré que l'avion a été conçu pour répondre à toutes les exigences du programme, et a noté qu'il offrira un angle d'attaque haut (AoA) et de haute performance en matière d’accélération. Boeing a également souligné que la conception du poste de pilotage offre un positionnement idéal pour l'instructeur avec une très bonne visibilité, tant pour l'instruction en vol que pour la formation avancée en combat aérien visuel. L'offre de Boeing/Saab utilise un cockpit moderne, semblable à celui d'un combattant, avec un écran reconfigurable à grande surface (LAD) qui imite ceux trouvés dans le F-22 et le F-35 et le nouveau Gripen E. Le « Red Hawk » est également compatible avec les lunettes de vision nocturne. Le Boeing/Saab T-7A est doté d'une capacité interne de ravitaillement en vol et il dispose d'un point d'ancrage central pour transporter des équipements connexes comme des nacelles.
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