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Les Red Arrows en sursis !

Photo du rédacteur: Avia newsAvia news

Dernière mise à jour : 20 janv.

La question de la survie de la célèbre patrouille acrobatique de la Royal Air Force « Red Arrows » préoccupe nos passionnés britanniques et nous aussi. 

Red Arrows @ RAF


Jusqu’en 2030, pas plus

La question de la survie des patrouilles de démonstration commence à toucher la plupart des pays pour des questions de coûts, mais également face à la problématique d’un avion de remplacement. En Suisse, le Team PC-7 devrait venir prendre le relais des F-5 qui seront stoppés en 2027. En Italie, l’arrivée du M-346 permettra de garder une patrouille sur jet, alors que chez nos voisins français la question n’est pas encore tranchée.

De l’autre côté de la Manche, l’inquiétude grandit, car les BAE Hawk T1 vieillissent et le potentiel cellule diminue rapidement. En effet, les Red Arrows sont le seul opérateur restant du Hawk T1 en service au Royaume-Uni après que le 736e escadron aérien naval et le 100e escadron de la RAF aient été mis hors service le 31 mars 2022.

 

Jeudi dernier, le ministère de la Défense britannique a publié les statistiques sur l’état de la flotte de Hawk T1. La flotte compte 26 aéronefs, dont 14 sont actifs, tandis que les 12 restants servent au sein de la flotte de soutien, soit de magasins de pièces détachées pour certains, tandis que d’autres font l'objet d'un programme d'entretien et de stockage.


Potentiel limité

Le document du ministère de la Défense explique par exemple que le Hawk T1 de la flotte active, n° XX242 a la durée de vie la plus faible restante, ayant utilisé 94,65 % de son indice de fatigue. XX242, livré à la RAF en 1978, est l'une des cellules les plus anciennes de l'équipe et est maintenant avec eux depuis plus de 20 ans. Le XX239, également à partir de 1978, a rejoint les Red Arrows en 2022 et avait utilisé 75,17 % de sa durée de vie. Pour le reste de la flotte, l'indice de fatigue moyen utilisé dans l'ensemble de la flotte est de 83,42 %.Les avions de la flotte de soutien ont utilisé entre 68,31 % et 79,91 % de leur nombre total d'heures, soit une moyenne de 73,43 %. Une partie de ces derniers pourra venir au cours des cinq prochaines années remplacer les avions ayant atteint la durée de vie maximale autorisée. La marge de fonctionnement reste donc très limitée. 

Red Arrows @ RAF


La question du remplacement

La question du remplacement des avions qui composent la patrouille des Red Arrows n’a pour l’instant pas trouvé de réponse.

Des députés avaient un temps, émis l’hypothèse de remplacer les T1 par les T2 en service. Or cette option pose un problème. En effet, la flotte formatrice actuelle plus petite de la RAF ne compte que 28 appareils. S'adapter aux besoins d’entraînement et au calendrier de présentation des Red Arrows au sein de cette flotte serait insoutenable même dans des circonstances normales.

 

Un achat de pour plus de Hawk T2 semble peu probable compte tenu du vieillissement de l’avion, de plus, la décision de BAE Systems de mettre fin à la production de son avion d’entraînement avancé Hawk sans développer de plateforme successeur forcera la RAF devra probablement chercher ailleurs. Les options disponibles pour un futur entraîneur ne sont en aucun cas limitées. Le Royaume-Uni pourrait sélectionner le T-7A « Red Hawk », ou du côté de l'Italie avec Leonardo M-346, on peut même penser au Hürjet des industries aérospatiales turques. Reste également le projet de la start-up britannique Aeralis avec son Advanced Jet Trainer. Aeralis a travaillé avec la Royal Air Force ainsi qu'avec la Military Aviation Authority. En mars 2024, Aeralis a déclaré son objectif de piloter un avion de démonstration d'ici 2026 et d'offrir une plate-forme prête pour le service d'ici 2030. Il s'agit d'un calendrier très ambitieux pour un avion nouvellement conçu et n'offre aucune marge de manœuvre en cas de problèmes et de retards de développement. Autre souci, la RAF n’a pas pour l’instant de plan d’acquisition d’un nouvel avion d’entraînement. De plus, certains commentateurs ont demandé si cela pouvait être justifié dans le cadre du budget très étiré de la défense d’opter pour un tel achat à court terme. Les dépenses de maintien de l'équipe ont suscité des appels de l'intérieur et de l'extérieur des forces armées pour dissoudre complètement l'unité.

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