La Chine teste un hélicoptère à grande vitesse !
- Avia news
- il y a 5 heures
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La machine à cloner chinoise travaille à grande vitesse. Après l’aéronef à rotors basculants, le pays a fait voler un hélicoptère à grande vitesse qui ressemble étrangement au Sikorsky S-97 « Raider » américain.

L'hélicoptère chinois @ Ruprecht
Vol d’essai
Dévoilé dans une vidéo, le premier hélicoptère chinois doté d’un système de rotor coaxial associé à une hélice propulsive dans la queue effectue un vol d’essai. La configuration est particulièrement proche du Sikorsky S-97 américain.
L'hélicoptère, parfois appelé « futur hélicoptère à grande vitesse », est présenté dans le cadre des efforts de la Chine pour explorer les conceptions avancées d'engins rotatifs. La conception suit de près les prototypes américains, renforçant un modèle dans lequel les industries de défense chinoises adoptent des caractéristiques pionnières à l'étranger.
Il semble que l’aéronef chinois n’en soit qu’à ses débuts et ne possède donc pas encore les performances de la version originale américaine. En effet, le succès dépend de la propulsion, de l'avionique et des systèmes de contrôle de vol, soit des domaines où la Chine continue de combler les lacunes mais est confrontée à des obstacles techniques importants.
Garder le contact
L’Armée chinoise n’a pas dévoilé ses plans en ce qui concerne les hélicoptères de prochaine génération, mais l’apparition de démonstrateurs à rotor basculant et d'un hélicoptère à grande vitesse à quelques mois d’intervalle laisse entrevoir une évaluation de l’état des technologies des hélicoptères pour une application future. Si les États-Unis ont pris une certaine avance, les Européens travaillent également à la prochaine génération d’hélicoptères. La Chine n’a pas l’intention de se laisser distancer.
La copie des technologies occidentales
Afin de combler ses retards industriels, la Chine dispose de nombreuses méthodes afin de pouvoir cloner notamment des systèmes militaires. L’espionnage et les cyberattaques sont devenus monnaie courante, assurément dans le cadre des aéronefs à rotors basculants et à grande vitesse. D’autres méthodes consistent à récupérer discrètement des équipements américains abandonnés dans des conflits comme en Afghanistan. Plus tôt, la Chine a bénéficié des technologies soviétiques et ukrainiennes au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique. Après l’effondrement, l’économie russe a sombré dans une crise, elle a dû vendre des équipements, comme les avions de combat Sukhoi Su-27 qui a été reproduit par la Chine sous l’appellation J-11, selon un procédé de duplication à l’échelle 1:1. Idem pour les sous-marins de la classe « Kilo » et les équipements ukrainiens, dont les bateaux de débarquement sur coussin d’air de la classe Zubr qui ont tous été vendus à la Chine pour être reproduits.
Le pays s’est mis en quête de des machines-outils en Occident a priori pour le domaine civil. Mais ces machines ont vite été détournées afin de produire de l’armement. Cela a permis aux usines chinoises d’imiter les procédés de conception et de production utilisés en Occident.
C’est le cas de l’institut 613 dans la ville de Luoyang, qui dispose de machines de production et à mesurer tridimensionnelles (MMT), provenant d’Allemagne, de France, de Suisse et des États-Unis.
Ajouter la vente de certains aéronefs comme des Black Hawk et autres Dauphin et la construction d’une ligne d’assemblage Airbus qui servent ainsi au développement de l’industrie aérospatiale chinoise.