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La Grèce n’achètera plus de Rafale !

Photo du rédacteur: Avia newsAvia news

Habituellement, il est préférable d’annoncer des commandes plutôt que le contraire. Dans un point presse, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsosakis a déclaré que le pays remettait en cause l’achat supplémentaire de 12 Rafale. 

Rafale grec @ Sawas Sawaidis


Revirement

Il était en effet prévu dans les plans d’acquisitions qu’Athènes procède à l’achat complémentaire de 12 avions de combat Rafale neufs au nouveau standard F4. Ces derniers devaient venir grossir la flotte de 24 avions.

La Grèce n'achètera donc pas de chasseurs Dassault Rafale supplémentaires et n'exploitera que les appareils au standard F3-R commandés jusqu’ici. Cette nouvelle est un renversement des plans signalés depuis mai 2024. Le plan d'acheter une douzaine d'avions supplémentaires était de maintenir les niveaux de force tout en retirant les anciens F-4 Phantom II, Mirage 2000-5 Mk.2 et certains F-16. Les plans étaient également motivés par la vente possible des anciens Mirages à l'Indian Air Force (IAF), qui se tournait également vers les Mirages qataris, selon les rapports grecs et indiens.

 

Le F-35 prioritaire

Selon le Premier Ministre, cette décision est motivée par le fait que le pays se tourne en direction du F-35. Mitsotakis, qui a lui-même servi dans l’armée de l’air il y a 30 ans, a décrit les F-35 comme "un avion de cinquième génération entièrement furtif, pratiquement invisible à tout radar". Il a également ajouté : « Ce sont des avions qui fonctionnent et coopèrent très bien avec les F-16 et la flotte de Rafale ».

 

Athènes a commandé un premier lot de 20 F-35, d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, en juillet 2024 (avianews 25.07.24) avec une option pour 20 autres pour une flotte totale de 40, les livraisons devant commencer en 2028. Cela fait de la Grèce le 19e pays au monde à rejoindre le programme F-35 et le 12e pays Européen à utiliser le F-35. La mention de la "première phase" implique des plans futurs pour les 20 supplémentaires, pour avoir une flotte de 40 F-35 au moins.

 

Cela survient également dans un contexte d'équilibre militaire en Méditerranée orientale alors que la Turquie fait a nouveau pression pour être réadmise dans le programme F-35, acheter de nouveaux avions F-16 Block 70, améliorer sa flotte F-16 existante au niveau national, développer son chasseur KAAN de cinquième génération et construire une flotte diversifiée d'UCAV et de drones.

 

Implications stratégiques

Le programme de modernisation du F-16V démontre l’engagement de la Grèce en faveur du développement collaboratif de la défense. Alors que Lockheed Martin dirige le contrat, l’industrie aéronautique hellénique joue un rôle crucial, garantissant une implication nationale importante dans le progrès technologique militaire.

L’approche de la Grèce reflète une stratégie de modernisation militaire sophistiquée. En sélectionnant soigneusement des avions de pointe et en privilégiant la qualité plutôt que la quantité, le pays se positionne pour maintenir de solides capacités défensives dans un environnement géopolitique en évolution rapide.

La stratégie de l’aviation militaire grecque démontre une approche avant-gardiste de la défense nationale, équilibrant l’innovation technologique, les partenariats stratégiques et les capacités militaires globales.

 

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