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SCaF, Paris & Berlin s'accordent !


Je vous l’annonçais il y a quelques jours, mais cette fois c’est confirmé, un accord a été trouvé entre Dassault Aviation et Airbus pour le développement du démonstrateur de l’avion de combat de nouvelle génération (NGF) soit la composante centrale du SCaF.


Dans une interview donnée au journal le Figaro ce 1er décembre, le PDG de Dassault Eric Trappier confirme qu’un un accord industriel avec Airbus est officiel. Et d’ajouter : "Nous avons obtenu la protection de notre savoir-faire industriel et de nos technologies." Eric Tappier .


Rappel


Lancé par Berlin et Paris en grande pompe en 2017, puis rejoint par Madrid, le programme SCaF le second projet d’avions de combat de 6ème génération lancé en Europe. Il a été conçu pour renforcer l'autonomie stratégique du continent, renforcer les liens politiques donner un nouveau souffle à l'industrie aérospatiale européenne.

Mais l’histoire semblait se répéter au sein des grands programmes militaires européens. Le problème repose toujours sur la maîtrise d'œuvre du système. Dans le cas présent il implique Dassault en tant que maître d’œuvre, mais qu'Airbus souhaite partager. Mais pour Eric Trappier cette question est hors de propos. On assiste depuis plusieurs mois à un profond désaccord sur la nature de la coopération entre Dassault, Airbus et dans une moindre mesure, l’espagnol Indra.

Dassaut Aviation aura la charge de travail du NGF sur les lots stratégiques et secondaires phase 1B, en tant maitre d'œuvre soit 38%.

Airbus obtient 62% (Allemagne 32%, Espagne 30%) : L'Allemagne va s'occuper de la conception des drones avec MBDA et Satnus, du Cloud avec Thales et Indra. De son côté l'Espagne aura la charge des technologies de furtivités et des capteurs avec Indra, Thales et l'Allemand FCMS. La motorisation sera du ressort d'une joint-venture entre Safran, MTU et ITP.

Les coûts de développement du programme SCaF sont estimés à près de 80 milliards d’euros.


Une bonne répartition


Pour Paris, comme pour Berlin il s’agissait de déterminer une répartition des tâches qui puissent satisfaire les deux parties. Les partenaires du programme SCaF que sont : Dassault, Airbus, Indra, Safran, Thales et MBDA et un ensemble de sous-traitants vont pouvoir s’attaquer au développement de l’architecture du démonstrateur, soit la phase 1B. Ce dernier devrait voler en 2029.


Pour décrocher, cet accord, il aura fallu aux différents acteurs de laisser de côté leur égo respectif et de trouver un fil conducteur, afin de faire converger les intérêts. C’était bien là, toute la difficulté. Car les États défendent leurs fleurons nationaux avant tout.


Prudence


Cet accord est en soi une forme de libération pour ce programme européen. Ce premier accouchement a éte difficile et on ne sait pas ce que va donner le suivant. Il faut garder en tête que ce dernier concerne la phase 1B, en vue de faire voler un démonstrateur. Mais il faudra trouver de nouvelles ententes pour poursuivre ce programme et l’amener à maturité. Les pièges sont grands dans ce type de partenariat. Il y 10 ans, le projet de drone furtif à réaction nEUROn prenait son envol et devait être le tête de pont d’une familles de drones ultramodernes pour équiper les armées europénnes. Aujourd’hui il n’en est rien, l’Europe est même à la traîne dans ce domaine. Espéront que les industriels européens tant du SCaF que du Tempest ne seront pas amnésiques.





Photos : Images de synthèse du possible NGF du SCaF@ Airbus/Dassault


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